Texte humoristique: la télévision


La télévision est un excellent animal de compagnie. Cet animal est beaucoup plus facile à entretenir que n’importe quel lapin nain ou je ne sais quel autre suppositoire affectif. Bon, c’est vrai qu’il prend de la place dans le salon, mais il n’a pas de poil. C’est très pratique pour le ménage. Et puis pas de vétérinaire, Il ne souffre d’aucune démangeaison.

Nous oui, c’est vrai, nos neurones nous démangent, ils sont dévorés : C’est un animal carnivore. Mais, bon, nul besoin de le nourrir, il vous le rend bien ! Et cet animal est de surcroît magicien : il vous transforme en légume en un temps record, c’est toujours une barrette de shit ou une binouse d’économisée.
Pour ce qui est de l’alimentation, c’est très économique, on fait l’économie de notre cerveau. Alors certes on en est redevant. Tous les services ont un prix.

Par ailleurs cet animal est tellement sensible, il ne cesse de me séduire, dommage que la péritelle soit si fine. Et puis rien que de toucher la télécommande ne laisse aucun doute sur le fait qu’il est très sensible au doigté. Et puis pas de popol, donc pas de pipi, et donc pas de sortie le soit à minuit sous la pluie. Non, vraiment, cet animal n’a que des avantages.

Le seul problème, c’est sa reproduction, il est stérile. Mais a des frères et soeurs. J'ai accepté la famille, j’en ai un dans chaque pièce de mon appartement.  Il me procure des services incomparables. Dans la salle de bain: la pub pour me raser parce que je le vaurien, aux cabinets: les infos pour les dommages collatéraux, dans le salon: la messe de 20 h, et dans la cuisine ou la buanderie: pour le repas …sage des idées!

Que demander de plus? J’ai l’impression d’être tellement intelligent dans ses yeux, que je n’ai que d’yeux pour lui, et il n’a d’yeux que pour moi. Dieu. Oui, vous avez bien entendu : Dieu n’est que pour moi. Vous me direz, et les autres alors ? Les autres ont aussi dieu pour eux et pour lui aussi. Sa religion fait légion dans notre région. Religion : du gratin religare, ce qui relie les hommes. Et bien, avec tous ces cables, en guise de cordon ombilical nous ne pourrions guère être mieux reliés. Mais, comme dirait le proverbe, il faut couper le cordon.           

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