Texte humoristique: Marianne


Marianne

Marianne, c’est plus ce que c’était, ton bras s’est relâché, tu as troqué son épée contre une liasse de billets, c’est moins lourd en effet, et plus pratique pour se curer le nez. A force de te détendre, Marianne, tu ne peux plus te défendre. D’ailleurs, tu n’as plus la force de lever le bras, avec ou sans épée, les médicaments te baisent, euh, l’apaisent !

Quand il s’agit de te détendre, Marianne, tu es la première au front, devant un écran ou avec un picon. Pour que tu ais la force de tenir ta liasse et de travailler pour la porter, il a bien fallu te bourrer le crane. Il a fallu ramoner, ce n’est pas Ignacio qui dira le contraire. Bien vider pour mieux remplir. C’est le même principe que l’anorexie ou l’alcoolisme. D’ailleurs, Marianne, tu es maigrelette, et tu as un bon coup dans le nez.

Heureusement que le paon n’est pas loin, avec ses plumes dernier cri. On est passé du râle à la rolex pour amadouer la femelle. Et puis, l’obsolescence a ses nuisances que le portefeuille n’ignore pas ; à l’instar des vacances en eau riant. Nul besoin d’aller au Népal pour photographier des nez pas laids ou en Thaïlande pour empaler des tailles landaises. Marianne, tu tiens ta liasse comme un sac d’os, pardon, comme un sasser dos, pour ne pas être exclue de la communauté. Oui, entre temps, tu as eu des frères et sœurs: 26. C’est à celui ou à celle qui aura la plus grosse liasse. Mais des fois, c’est la crise. 

Alors, en guise de liasse, c’est une chiasse. Qui a dit que l’argent n’avait pas d’odeur. Certainement, un de ceux ou celles qui n’avait pas le nez dans la cuvette  (bonjour aux alsaciens), et qui n’a pas reniflé la brise, euh, la crise dans sa selle! Les voyous sont ceux qui branchent et débranchent la prise de la crise, au dépend de la méprise de ceux qui prennent comme messe la lumière de la presseMarianne, on t’use comme une vache à lait, mal traitée qu’on engraisse avec de l’espoir, nommé dollar. Le chéquier te brûle les mains, il faut réagir avec humour et rage pour qu’hémorragie s’arrête. Et ta dette ? Reprendre l’épée et lui couper la tête. 

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