Texte humoristique: le travail

Le travail, c’est la santé ! Mais qui a dit ça ? Un chômeur sûrement. Ou, un artiste peut être…Ou Sempé peut être, le dessinateur. Sempé... santé… Non, non, rassurez- vous, le thé ne fait pas péter, ça se saurait, le pet aurait évacué le balais du cul des anglais. Je déconne, j’aime beaucoup les anglais. Je n’en connais pas, mais ils se moquent des français.

Bon, c’est vrai qu’il y a des boulots qui donnent plus la patate que d’autres. Mais soyons sérieux, s’éclater les rondelles devant un écran toute la journée, vous n’allez pas me dire que c’est la santé. Dixit deux gus, l’un: « ça va, la santé ? », l’autre : «  oui, je pète la forme, j’ai perdu deux dixièmes au boulot ». Mais bordel, je fouterais bien la gueule de mon chef d’unité dans l’écran pour que son œil crevé devenu verre reflète mon cdi ophtalmique dégresso-depressif.  Je suis en train de me demander si Cioran ne bossait pas sur informatique. L’amertume d’une orange est tout de même plus agréable.

Le travail, c’est la sem… piternelle question. Suis-je dans la bonne voie ? C’est tout de même plus problématique lorsqu’un conducteur de train se pose la question.
Le travail, c’est la sen…..tence. Le 11ème commandement si vous préférez. Tu en baveras toute ta vie, et si tu n’es pas content, tu ne seras pas payer comptant.
Le travail, c’est la san….  Ah non, on dit le sang. Rouge. Communiste.
Le travail, c’est l’assem….blée. de l’internationale des salariés qui ont la santé.
Le travail, c’est lassant. Non, ne cherchez pas le "té", il n’y en a pas. Et ça m’arrange car je n’ai plus d’idées en c’est la… 

Le travail, c’est la santé ! Mais s’il s’agissait en fait d’un malheureux quiproquo ! Cette maxime vient peut-être d’une personne ironisant sur le travail, et parlant en fait de la prison de la Santé, et ironisant sur l’enfermement, la jugulation, l’étau, la pression, le boulonnage, le surmenage, bref, l’enfer du Travail : le travail, c’est la Santé, voulant donc dire le travail, c’est le bagne. Bon, certes, le raisonnement est un peu tiré par les cheveux. Ai. Mais qui sait ? Franchement, travailleriez-vous aujourd’hui si l’on vous avez dit le travail, c’est le bagne. Avec, un peu de chance, si vous aviez été dur de la feuille, vous seriez allé travailler à Aubagne, ou  seriez devenus anarchistes ou suicidaire. Finalement, mis à part le climat agréable d’Aubagne, et bien qu’il faille quelques anarchistes et suicidaires pour se rappeler à notre lâcheté, vous seriez perdants.

La propagation de ce genre de maximes a des répercussions bien plus retentissantes que ce que l’on ose imaginer. Pensez aux répercussions touristiques si on avait dit au lieu de «  la montagne, ça vous gagne », «   la Bretagne, ça vous gagne »  ? Finalement une maxime, c’est un peu comme la crème fraîche, il faut la prendre à la légère. 
 


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