Ballade du cafard
Dans un autocar,
Griffonnant une barre,
Une barre de dollar,
Le trader oublie son cœur,
Grisé d’or noir,
Soif d’ivoire,
D’y voir ?
Un enfant noir,
Brisé d’espoir.
Errant le soir,
Sur un trottoir.
D’une vile ville,
A la merci du bon vouloir
Des seigneurs noirs.
C’est cette histoire,
Histoire d’un cafard,
Un cafard nommé dollar.
Phare des démunis,
Balade dans le noir,
Sordide virée,
Dans un lieu nommé nulle part.
Etres bannis, dé lotis et trahis,
A l’heure de l’horreur,
De douleur et de peur,
Sueur avide,
Où nantis spéculent vos terres,
Terres de racines,
Racines de terre.
Alcools
Champagne
Pays de cocagne
Chaude éclaircie
Espoir de Cristal
Bulles de nuit
Fier tribal
Vol de vœux
Bien heureux
Tendre compagne
Petit pichet
Doux gobelet
Ame bucolique
Confins de vin
Bois de senteur
Ardeur des mots
Tournis de table
Bienfait affable
Vive l’été
Liqueur
Ivre lueur
Désinvolte
Dissipée
Dans le palais
Altère le temps
Et les mesures
Altesse
De bonne humeur
Bière
Ma chère
Baume d’un jour
Aromates
Malte qui colmate
Maux et blessures
Trinquons amis !
A l’orge-ie
A l’oubli de l’amer.
Sur un tapis de bois
Tête posée au sol, sur un tapis de bois,
Dans ce lieu, je m’isole, à l’écart de ces voix.
Une goutte d’eau tombe, Des pas marchent là-bas.
Les ondes du monde résonnent ici-là.
Quelle est cette frontière, de la vie, de la mort ?
Où est cette lumière qui indique le sort ?
Elle est dans la joie des grands yeux verts d’une sœur.
Elle est dans la lueur, à l’abri de tes peurs.
Elle est dans le regard, de tes pères et mères.
Elle est là-bas ce phare, au fin fond des prières.
Elle est là bas, ce vol d’une grande hirondelle.
Elle est dans le scintillement de tes prunelles.
Elle est dans ta lutte pour te trouver toi-même.
Elle est dans la force de la chaleur amène.
Elle est ces petits riens que tu sculptes le jour.
Elle est dans la forme d’un sein aux alentours.
Elle est cet horizon, que tu vois pas à pas.
Elle est cette chanson, que tu siffles et qui va.
Elle est ce beau tableau, à t’en tordre le cou.
Elle est dans ces mots doux sussurés sans à coup.
Elle est peut-être un songe qui t’emportera,
Dans les mystères de l’âme, d’une claire voix.
Le Cazalas
L’enfant se lève, dans le hameau,
Qu’il faisait beau pardi, là haut !
Veille l’hiver, digne bergère,
En Pyrénées, au chien compère.
Ami sage des pâturages,
Mène les bêtes dans l’alpage.
Les longs manteaux des moutons blancs
Habillent l’air de l’aube claire.
Visage au vent, magie du soir,
Ivre manège, bribes de noir.
Un funambule, dans la nuit,
Marche là, où l’enfant rêve.
Sur le fil qu’on lui tend,
Garrot d’un temps où l’on s’étonne,
Equilibre suspendu,
Aux images de l’enfant.
Souvenir vagabond,
A la portée d’une ancre,
Envol, de chute libre.
Du pays d’où je viens.
Odeur de foin et de purin,
Câlins coquins, cages à lapin,
Sentent l’odeur d’une vieille page,
D’un buvard chronophage.
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